Cette formule attribuée à Mark Twain, qui nous renseigne sur les vertus d’une certaine ignorance, est une de mes citations fétiches.
C’est ainsi que j’apprends le mieux : je choisis un projet que j’ai tellement envie de réaliser que je suis super-motivée pour faire ce qu’il faut pour y arriver : me former, plonger le nez dans les bouquins, passer des heures sur internet à la recherche des techniques qui me manquent, essayer de répéter les gestes jusqu’à les acquérir, etc. Bref, je passe un temps fou à essayer de comprendre ce qu’il faut faire, un temps encore plus dingue à tenter de réparer mes erreurs, mais à la fin j’ai appris plein de choses.
Et si un débutant en quoi que ce soit me demandait par quoi il doit commencer, je lui dirais : « Par ce qui te fait le plus envie, quel que soit le temps que tu passes à t’en rendre capable. » En tout cas, c’est ce qui fonctionne pour moi !
C’est ce qui s’est passé lorsque je me suis lancée dans le cartonnage fin décembre. J’ai acheté Le Grand Livre du cartonnage du Laurence Anquetin, réalisé le classeur à soufflet et la boîte à foulards, et puis il a bien fallu des solutions pour ranger tout mon nouveau bazar, notamment parce que mon atelier cartonnage partage l’espace de mon atelier couture, et que ce n’était pas possible en l’état avancé de pagaille générée.
Je suis alors tombée sur le super et généreux tuto du serviteur d’atelier de Patricia Cozic (ici), et là, j’ai été comme appelée : il me le fallait ! C’est la quintessence de tout ce que j’aime et ce que j’attends d’un objet utilitaire : beau, costaud, super-fonctionnel, peu encombrant, modulable. Le rêve pour moi !
J’y ai passé trois semaines en m’y attelant tous les jours. Souvent j’ai cru que je n’allais pas m’en sortir, mais les formidables explications ont fait que c’est finalement passé. Mon serviteur a plein de défauts (droit fil du Skivertex pas forcément respecté, vernis qui a fait gondoler le papier, plantage dans le pot à compartiments, rembords du tiroir qui se voient – apprendre à lire les instructions jusqu’au bout avant de se jeter tête baissée dans un truc qu’on a cru comprendre… –, stylo acrylique indélébile sur le simili, poils de mon chat à jamais vitrifiés sur mon beau papier…), mais je l’aime d’amour, et je vous le présente.
Le voisin est passé par là et est très heureux d’avoir contribué, si modestement, à cet artefact artisanal fort bien pensé ! Bravo Hélène 🙂
Merci Marc 🙂 J’espère que tout va bien de l’autre côté du mur 😉